Qu’est-ce que la France va devoir affronter lors de ce Six Nations ? Juste avant la Coupe du Monde, les équipes approchent ce Tournois de différentes manières.
Angleterre
Une année 2014 très moyenne mais de grandes ambitions
4ème mondial et 2ème de l’édition précédente, l’Angleterre a finie l’année 2014 sur un bilan moyen : 6 victoires et 6 défaites au compteur. C’est aussi et surtout quatre défaites contre les Allblacks et une contre les Springboks. Organisateur de la Coupe du Monde 2015, leurs ambitions sont bien plus importantes que d’habitude. Hors, ils n’ont pas gagnés le Tournoi depuis maintenant quatre ans, et leur dernier Grand Chelem remonte à 2003.
« Nous ne sommes plus dans une phase de développement de l’équipe. »
Ian Ritchie
Comme nous le signale le manager de l’équipe anglaise Ian Ritchie, le XV de la Rose n’utilisera pas ce dernier tournoi avant la conquête mondiale pour tester de nouveaux plans de jeu ou de jeunes joueurs. Leur année 2014 a été en dent de scie, il faut que le début 2015 soit beaucoup plus régulier. Ce Six Nations se présente bien comme une répétition générale avant la Coupe du Monde. Ils disputent d’ailleurs leur premier match contre leur adversaire de poule, le Pays de Galles, ce soir à 21h00.
George Ford est l’homme en forme du moment chez les anglais, et je devrais même dire le « jeune » homme fort du moment ! Il a seulement 22 ans et a déjà détrôné Owen Farrell. Et la chance est de son côté car Owen Farrell s’est blessé lors d’un match de Coupe d’Europe contre Clermont. L’Angleterre possède tout de même de nombreux très bon numéro 10, comme Dany Cipriani saura être un remplaçant en or, s’il ne récupère par « sa » place lors du Tournoi.
Ecosse
« Un très bonne formation en progression »
Longtemps relégué aux cuillères de bois (ou juste devant l’Italie), l’Ecosse affiche une nette progression depuis l’arrivée de Vern Cotter en tant que « head coach ». Et même si son bilan est semblable à celui de l’Angleterre avec autant de victoires que de défaites (6 entre le Six Nations et les Tournées d’été et d’automne), c’est un très bon bilan pour cette équipe. Notamment, deux victoires contre l’Argentine leur ont apporté beaucoup de confiance, comme le presque-succès historique contre les Allblacks.
« L’Ecosse est une très bonne formation en progression. »
Steve Hansen, coach des champions du monde
Le réservoir écossais n’est pas aussi étoffé que le réservoir français ou anglais, Vern Cotter cherche donc à tirer le meilleur de chaque joueur. Pour cela, il s’inspire des anciennes et grandes équipes écossaises, pour proposer à son équipe un jeu qu’ils connaissent bien. Ils ne sont tout de même pas en mal de jeunes joueurs, avec le phénomène Jonny Gray qui rejoint, dans la sélection écossaise, son grand frère Richie Gray, un phénomène tout aussi imposant et impressionnant.
Irlande
L’équipe favorite, tout simplement
La sélection irlandaise, comme l’écossaise, a été rejointe par un Néo-Zélandais : Joe Schmidt, entraîneur des avants, également passé par la France (avec l’ASM Clermont Auvergne jusqu’en 2010 aux côtés de Vern Cotter). Et depuis, ils engrangent des victoires et des succès, et un plein de confiance très important pour la Coupe du Monde qui arrive à grands pas.
Leur bilan 2014 :
9 victoires (aucune défaite dans les tournées),
une seule défaite (contre l’Angleterre lors du Tournoi précédent)
et une place de 3ème mondial au classement IRB.
Le seul point négatif : Jonathan Sexton est encore convalescent après les deux chocs à la tête subis lors de la Tournée de Novembre. Il n’a d’ailleurs plus rejoué avec le Racing Métro 92 depuis. Mais cela ne devrait pas trop leur poser de problème car ils rencontrent l’Italie en ouverture du Tournoi. Jonathan Sexton sera donc de retour à temps pour le match contre la France le 14 février.
Italie
Le dernier tournoi de Brunel
C’est décidé, Jacques Brunel, le sélectionneur raccroche les crampons d’entraîneur après la Coupe du Monde, c’est donc bien son dernier tournoi avec la Squadra Azzura. Après une année difficile en 2014 avec seulement une victoire au compteur, contre les îles Samoa, et 10 défaites (ils ont du coup terminés dernier du Tournoi 2014), le sélectionneur est tout de même confiant.
« Il y a un peu plus d’un an en Afrique du Sud, on avait pris 40 points et on ne pratiquait pas le même jeu.
Cet automne, face aux Springboks, nous avons encaissé 22 points.
Notre défense n’était plus la même. »
Jacques Brunel
Et c’est vrai, la Tournée de Novembre a en effet vu une équipe changée et qui n’a pas encaissée plus de 25 points. Malheureusement, leur attaque n’est pas encore là et ne leur permet pas de gagner des matchs. Une chance tout de même pour eux, ils reçoivent trois matchs : contre l’Irlande, la France puis le Pays de Galles.
Leur réservoir de joueurs, comme l’Ecosse, n’est pas important et Jacques Brunel devra composé avec des joueurs quelques peu vieillissant. Sa sélection est en effet composé de 10 joueurs de 30 ans et plus. Mais ce sont des joueurs cadres et expérimentés tel Marco Castrogiovanni, Sergio Parisse, Andrea Masi ou encore Mauro Bergamasco.
Pays de Galles
Le Tournoi 2015 n’est pas une priorité
Le XV du Poireau sort d’une année 2014 mitigée : cinq victoires, six défaites. Battu à deux reprises en Afrique du Sud, ils ont tout de même réussi à les battre lors de la tournée de novembre. 2014 a également été l’année de la « Gatland Law ». Cette volonté de la fédération galloise de rapatrier tous ses talents au pays a plutôt bien marchée. Le capitaine Sam Warburton a bien suivi et a même été le premier a signé, Dan Lydiate a également écourté son séjour en France avec le Racing Métro 92 pour rentrer à la maison. Mais certains pilier de l’équipe n’ont pas suivi comme Leigh Halfpenny qui a signé à Toulon, Jonathan Davies à Clermont ou encore Jamie Roberts et Mike Philips qui sont restés avec le Racing Métro 92.
« Je ne dis pas que le tournoi n’est pas important mais pour nous,
ce qui compte le plus, c’est la coupe du monde. »
Warren Gatland
Pour eux, ce Tournoi n’est vraiment pas la priorité. ils veulent « simplement » engrangé de la confiance pour la Coupe du Monde. Ils se trouvent d’ailleurs dans la « Poule de la Mort » avec l’Angleterre et l’Australie. Ce n’est pas le moment de faire venir des jeunes, et cela ne devrait pas poser trop de problèmes car les titulaires en place ont un palmarès impressionnant : deux tournois en 2012 et 2013, dont un Grand Chelem. Alex Cuthbert d’ailleurs, conserve sa place de titulaire depuis 2012. Aux côtés de George North, il devrait faire beaucoup de mal aux défenses adverses avec son gabarit quelques peu hors normes pour un ailier : 103kg pour 1,98m. Il a d’ailleurs déjà marqué 14 essais en 30 matchs.
Le calendrier des matchs
| Round 1 | Round 2 | Round 3 |
|---|---|---|
| Vendredi 6 février, 21h00 : Pays de Galles – Angleterre |
Samedi 14 février, 15h30 : Angleterre – Italie |
Samedi 28 février, 15h30 : Ecosse – Italie |
| Samedi 7 février, 15h30 : Italie – Irlande |
Samedi 14 février, 18h00 : Irlande – France |
Samedi 28 février, 18h00 : France – Pays de Galles |
| Samedi 7 février, 18h00 : France – Ecosse |
Dimanche 15 février, 16h00 : Ecosse – Pays de Galles |
Dimanche 1 mars, 16h00 : Irlande – Angleterre |
| Round 4 | Round 5 |
|---|---|
| Samedi 14 mars, 15h30 : Pays de Galles – Irlande |
Samedi 21 mars, 15h30 : Ecosse – Irlande |
| Samedi 14 mars, 18h00 : Angleterre – Ecosse |
Samedi 21 mars, 18h00 : Angleterre – France |
| Dimanche 15 mars, 16h00 : Italie – France |
Samedi 21 mars, 13h30 : Italie – Pays de Galles |
