PLACES POUR TOUS » Six Nations » Italie – France : jamais deux sans trois !

A cause des blessures nombreuses, Philippe Saint-André a dû changer son équipe. Il a même fait le choix de titulariser des revenants !

Mermoz, des allers et retours & Gaël Fickou, un retour

Maxime Mermoz et son égo sont enfin de retour à Marcoussis. Lui qui se plaignait de ne pas être choisi pour motif personnel (une rengaine que PSA aurait contre lui), il est de retour, mais est-ce pour de bon ? A lui de faire ce qu’il faut pour rester.

Avec Toulouse au fond du classement, Gaël Fickou n’a pas vraiment eu l’occasion de briller particulièrement ces derniers temps. Il est de retour, et comme Mermoz, directement dans le XV de départ ! A croire que PSA s’est trompé entre ses fiches remplaçants et joueurs. Enfin, bon, il a pour lui l’argument que le staff utilise à chaque fois : « il connait l’équipe, les combinaisons de jeu, bla, bla, bla… ». Mais justement, il faudrait peut-être voir à changer ces combinaisons et ces plans de jeu, car pour le moment, ils nous ont ramené défaites sur défaites sur défaites et seulement quelques éclairs de génie individuels nous ont fait remporté une ou deux victoires par-ci, par-là, en trois ans !

Et où en sont les autres ? Méformes, mauvaises performances, blessures !

Loane Goujon et Noa Nakaitaci sont également dans le XV de départ. A croire que PSA a mis en place sa revanche contre les « starlettes », comme il a appelé ses joueurs lors de cette fameuse conférence de presse. Car Loane Goujon, qui rappelons-le, joue avec la Rochelle, et malgré tout l’amour que je porte pour ce club, n’est pas vraiment le club phare de la saison. Enfin, ils sont toujours mieux que Castres, on peut leur donner ça. Bref, Loane Goujon n’a eu, sur ces trois premiers matchs, même pas plus de 20 minutes de jeu. Deux minutes la première fois, trois la deuxième, une petite dizaine de minutes contre le Pays de Galles. A voir, peut-être qu’un joueur sans temps de jeu peut apporter de la « fraicheur ». Mais parait-il qu’il connait les combinaisons et les plans de jeu. Comme Noa Nakaitaci, qui est en stage à Marcoussis depuis presque le début sans avoir joué une seule minute (mais qui a sauvé Clermont à Yves du Manoir contre le Racing). Rien à redire sur lui, à part qu’aucune performance mémorable ne me revient en tête pour lui. Quelques très bons essais à Clermont, mais les arrières Clermontois sont très souvent dans l’ombre du monstre Napolioni Nalaga. En tout cas, attendez-vous à des déformations de son nom tout au long du match. Nakatici, NakaitaCHi, Naikaitaici, Naikataci, etc.

Sébastien Tillous-Borde profite de la blessure de Parra, Plisson entre sur le banc, Damien Chouly, par la titularisation de Goujon, se retrouve également sur le banc avec ses compères clermontois Kayser et Debaty. Camille Lopez garde la confiance (« à 250% ! ») du staff. Brice Dulin n’ayant pas convaincu, Scott Spedding revient dans le XV de départ. Dulin rejoint donc Bastareaud, de nouveau sur le banc, aux côtés de Kockott, Slimani et Taoffifenua. Flanquart est également de retour, et dans le XV de départ.

Pronostics : remake de 2011 et 2013

Les Italiens ne nous ont battu que deux fois depuis leur arrivée dans le Tournoi : la première fois à la veille de la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande, sous l’ère Lièvremont (première fois du Tournois des Six Nations qui plus est !) et la seconde, il y a deux ans, de nouveau à Rome, sous l’ère Saint-André.

Finalement, tout est prêt pour un petit remake de ces deux défaites ! Veille de Coupe du Monde et déplacement à Rome. Mais rappelons tout de même qu’en 2011, la défaite n’avait été que d’un point et que Morgan Parra avait alors inscrit son premier essai en Bleu alors qu’il essayait de sauver la mise du XV de France. En 2013, un essai les sépare et Morgan Parra était sur le banc. Aujourd’hui, Morgan Parra, désigné par beaucoup comme le sauveur de la nation ou en tout cas, la réponse aux maux du XV de France est blessé.

Entre 2011 et 2013, la Squadra Azzura avait gardé 11 joueurs (7 titulaires et 4 remplaçants pour le XV de départ 2013) et le XV de France, seulement 6 (3 titulaires et 3 remplaçants). Aujourd’hui, deux ans plus tard, le « cru 2015 » n’a en commun que neuf joueurs avec celui de 2013, dont quatre qui sont aujourd’hui remplaçants. Les Italiens ont su se défaire de deux XV de France radicalement différent, sauront-ils battre une équipe encore une fois remaniée ? Pour ceux qui croient aux superstitions, on ne dit jamais deux sans trois, ils ont donc en plus cet adage de leur côté.

Le XV de départ: Spedding ; Huget, Fickou, Mermoz, Nakaitaci ; (o) Lopez, (m) Tillous-Borde ; Le Roux, Goujon, Dusautoir (cap) ; Maestri, Flanquart ; Mas, Guirado, Ben Arous.

Remplaçants: Kayser, Debaty, Slimani, Taofifenua, Chouly, Kockott, Plisson, Bastareaud.