Après le Six Nations et les merveilleuses performances du XV de France, l’ASM se retrouve privé de 7 joueurs pour reprendre le Top 14 puis la Coupe d’Europe. PSA est ‘responsable’ de trois de ces blessures : Wesley Fofana, Camille Lopez et Morgan Parra. Pour le Stade Français, c’est une aubaine que d’affronter les auvergnats sans leur charnière N°1.
Sur une pente glissante…
En première partie de saison, les parisiens avaient été défaits par les Jaunes et Bleus dans le Michelin, ils avaient perdu 51 à 9. En cette deuxième partie de saison, ils se sont fait défaire chez eux à Jean Bouin par Grenoble, avaient eu du mal à battre Bordeaux à Chaban Delmas, et s’étaient même pris 30 points à Bayonne. Les Roses et Blancs s’étaient également fait battre par Oyonnax lors de la 17ème journée. En somme, pas vraiment un palmarès de rêve, même s’ils sont bien troisième du classement. Juste derrière Clermont, justement. Mais il y a bien six points d’écarts entre les deux équipes, Clermont étant ex-aequo avec Toulon à 61 points.
Mais même sans ses maître du jeu en les personnes de Parra et Lopez, les fans de rugby donnent les Clermontois gagnants (à 64% sur rugbyrama.fr). Ils sont, dans un sens, supérieurs aux parisiens, car toujours dans les deux premiers du classement. Les parisiens ont très souvent effectués des allers-retours entre la première et la sixième place, certes sans jamais descendre en dessous de cette place de sixième.
Dans tous les cas, les deux clubs se retrouvent après une trêve internationale mouvementée. Et rappelons-le, les Clermontois ne se sont jamais imposés à Jean Bouin, et ce depuis 1993 ! Ils ont déjà joués le Stade Français au Stade de France (et avaient d’ailleurs ramené le bonus offensif plus d’une fois) mais ils se sont pris huit revers dans l’ancien et le nouveau Jean Bouin.
A six matchs du fin de la saison, les clubs entrent tous dans une course aux bonus pour assurer leur place dans les six premiers, voire de premier pour les Jaunes et Bleus.
Jamie Cudmore s’est d’ailleurs très bien adapté le week-end dernier à Paris grâce à Scott Lavalla. En préparation de leur venu à Jean Bouin, le canadien a présenté son vin dans un bar parisien.
Un choc sur la tête
Cette semaine a été particulièrement compliquée pour les Clermontois. Outre leur charnière absente et 5 autres blessés qui ne seront pas de retour avant plusieurs semaines, plusieurs annonces en milieu de semaine ont fait trembler les murs du Michelin.
Clermont perds ses Julien.
Nous savions déjà qu’avec le peu de temps de jeu que Julien Pierre obtenait ces dernières saisons, ainsi que le recrutement de Sébastien Vahaamahina dernièrement, il serait difficile pour lui de s’exprimer. En tant que joueur professionnel, il vaut mieux, bien évidemment, pouvoir jouer que de rester sur le banc voir ne pas être présent sur la feuille de match. Décision est prise, il a signé avec Pau.
Un autre Julien s’exile également. Oh, pas si loin mais tout de même. Julien Bonnaire est en train de signer avec Lyon après avoir demandé à l’ASM de le libérer un an plus tôt (son contrat ne se terminait qu’en 2016). Et Julien Malzieu s’en va également. Après des années compliquées et passées à l’infirmerie plutôt que sur le terrain, l’ailier s’en va vers de plus belles pelouses à Montpellier (où d’autres Clermontois se sont déjà exilés comme Thibault Privat). Même si son retour flamboyant en 2012 et 2014 avait convaincu le club de le garder, ses blessures qui l’ont empêché de jouer plus de un ou deux matchs d’affilés ont eu raison de lui et de la confiance de l’ASM.
Le club qui avait cinq Julien (Julien Bardy, Julien Bonnaire, Julien Kazubek, Julien Malzieu et Julien Pierre), se retrouvera l’année prochaine réduit à deux Juju (si Kazubek est bien signé en joueur professionnel pour la saison 2015-2016). Un très gros coup dur…
Trêve de plaisanteries, Julien Pierre et Julien Bonnaire avaient signés respectivement en 2006 et 2007, ils ont rendus de bons et loyaux services pendant près de 10 ans au club. C’est une vraie page qui se tourne. Surtout pour Julien Bonnaire car sa place dans le club auvergnat n’est vraiment pas contesté ou contestable et ne l’a jamais été. Constant dans ses très bonnes performances, toujours au rendez-vous, capitaine à de nombreuses reprises, plus d’un à Clermontois sera triste de le voir partir. Surtout que depuis sa retraite internationale, son jeu s’en était amélioré et il avait mené Clermont vers bien des sommets lorsque Rougerie ne pouvait assumer le capitanat. Mais surtout, qui sera en chambre avec Morgan Parra ? Qui sera là pour le réveiller de ses ‘siestes éclaires’ ? Pour lui porter son sac et lui laver ses crampons ? Coup dur pour Jubon, il sera plus compliqué d’aller chasser à Lyon…
Rendez-vous demain à 14h35, Stade Jean Bouin !